J'aurais pas du t'écrire ça... C'était une erreur!
Toujours des remords... J'assume pas mes actes....
-L'humanité a vraiment quelque chose de pourris.
-Ah ouai? Comme l'amour?
-Exact!
-Tu es déprimante.
-Je sais.
-Tu ne devrais pas t'apitoyer comme ça.
-Je sais.
-L'humanité a des soucis plus graves que tes histoires de cœur.
-La gravité d'une situation est plutôt relative. Ici c'est l'économie et le pouvoir d'achat, dans le tiers monde la faim.
-Qu'est ce que l'humanité t'as fait pour que tu sois aussi exécrable?
-Moi exécrable?
-Oui.
-J'ai rien demandé aux autres, alors que les autres ne me parlent pas de devoirs envers la société ou de soucis plus grave que les miens. Foutez moi la paix.
-Mais une fois qu'on est intégré dans cette société on est bien obligé de les remplir, ces devoirs.
-De toute manière, mon soucis c'est pas la société, c'est ma vie. Les problèmes autres, je verrais plus tard. J'ai besoin de mettre ma vie au clair pour avancer.
-Ta vie est un infâme bordel ma pauvre fille.
-Nan, sans rire? Tu crois que je ne le sais pas?
-Déjà rien que dans ta tête c'est le bordel...alors dans ta vie, je n'en parle même pas!
-Je ne t'ai pas demandé ton avis.
-Pourtant tu le fais tous les jours.
-Je sais.
-Tu devrais réfléchir avant d 'agir. Tu parles trop vite, tu te lances trop vite, tu crois trop vite.
-Je crois?
-Pourquoi tu crois encore aux comptes de fées?
-Je sais pas... Peut-être simplement parce que je me berce d'illusions?
-Le Prince charmant n'existe pas.
-J'y crois pourtant. Il doit bien exister ce con.
-Chimère!
-Surement, et alors? Qu'est ce que ça peut bien te foutre?
-Tu te perds et je me perd alors...
-Je ne me perd pas. Je sais qui je suis. Et j'avance comme je peux.
-Tu divagues, tu n'avances pas, tu as peur!
-Qui n'a pas peur de l'inconnu?
-Moi.
-Si tu as peur, comme moi, c'est logique.
-Lunatique, Illogique et Abjecte.
-Je sais.
-Tu fais peur, tu fais fuir les autres.
-Je me fou des autres. Ceux qui ne m'apprécient pas comme je suis ne méritent pas d'être à mes côtés.
-Tu n'avanceras jamais.
-Alors je coulerais.